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28 mars 2014

Extrait N°27 du bulletin municipal N°11 (Hiver 2014)

Tétras lyre : inventaire des zones d’hivernage

Le tétras lyre ou « coq de bruyère » est un oiseau typique de nos montagnes. Il vit dans la partie supérieure de la forêt, entre les derniers arbres et le début des pelouses alpines, ce qui lui procure gîte et couverts. Ce que l’on connaît peut être moins c’est son origine nordique. En effet, c’est la dernière glaciation du Würm qui l’a conduit sous nos latitudes il y a maintenant 100 000 ans. Ensuite lors du retrait des glaciers il y a 15 000 ans, ces oiseaux sont restés dans les Alpes car ils y ont retrouvé un milieu adapté à leur mode de vie. C’est la même histoire pour le lagopède alpin et le lièvre variable.Pour survivre dans des conditions extrêmes,c’est à dire lutter contre un froid intense (jusqu’à -40 °C en Russie) et une accessibilité à la nourriture fortement réduite, cette famille a dû s’adapter aussi bien morphologiquement que par son mode de vie. Ainsi, les tétras creusent des igloos pour s’abriter du froid et pour y parvenir cela nécessite une neige poudreuse d’au moins 30 centimètres d’épaisseur. Ainsi les changements climatiques affectent directement la possibilité de pouvoir constituer l’igloo protecteur. Les périodes de redoux ou les pluies d’altitude entraînent la formation d’une couche de glace qui empêche l’oiseau de creuser la neige. Il doit alors affronter le froid intense de l’hiver et s’exposer du même coup aux prédateurs qui doivent eux aussi durant cette période peut lui être fatal. Mais s’il n’y avait que cela ! En effet, les tétras doivent également subir la lente réduction de leurs habitats, notamment celui indispensable à l’élevage des poussins. Cela n’échappe à personne, la forêt gagne du terrain et de l’altitude ! Et le tétras lyre n’est pas un oiseau purement forestier, car il vit seulement en lisière forestière. Ainsi à plusieurs titres cet oiseau devient une espèce très fragile et revêt un caractère patrimonial. Le parc a donc mis en place plusieurs actions pour mieux connaître les éléments essentiels à son développement, comme par exemple le diagnostic des zones d’élevage des poussins, le dénombrement annuel des mâles chanteurs, et depuis ce printemps 2013 un inventaire des zones d’hivernage. La méthode consiste à parcourir un versant et à rechercher les tas de crottes laissés au fond de l’igloo au cours de l’hiver. Etudier l’espèce pour mieux la comprendre afin de mieux la prendre en compte.

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