Pose d’un gîte artificiel à Chauves souris dans l’église de Saint Jean

En 2005, dans le cadre d’un projet d’animation sur les Chauves souris avec l’ASCR et certains enfants de la commune, le parc national des Ecrins découvrait la présence d’une importante colonie d’Oreillards dans l’église de Saint Jean. Une nouvelle visite durant l’été avec un spécialiste du Groupe Chiroptères de Provence permis d’authentifier l’espèce comme étant l’Oreillard alpin, nouvellement décrit en France en 2000. La colonie de Saint Jean constituait alors la première colonie de reproduction pour cette espèce dans les Hautes Alpes. Actuellement dans le cadre de son programme sur les chauves souris, le parc national met en place diverses mesures de protection et de suivi, une des plus simples étant la pose de nichoirs artificiels. Les nichoirs facilitent l’installation des chauves souris et surtout permettent une observation plus facile de la reproduction des animaux sans dérangement. En 2006, la commune de Saint Jean Saint Nicolas a dû traiter la charpente de l’église pour lutter contre une invasion d’insectes xylophages (capricornes). Ces traitements, en cas d’invasion importante, sont assez intensifs et particulièrement nocifs pour les chauves souris si on ne les pratique pas en dehors des périodes de reproduction. Les chauves souris ne semblent pas avoir pour autant déserté l’église étant donnés les indices de présence trouvés cet automne 2008. La pose de nichoir devrait encore faciliter leur reproduction. Projet pour 2009 Lors des travaux de protection de l’église, les accès au clocher on été grillagés pour lutter contre l‘installation des pigeons qui créent des nuisances et des dégâts importants dans l’église. Les grillages ont par contre l’inconvénient d’empêcher aussi l’accès à certaines espèces de chauves souris (les oreillards eux se content de tout petits orifices pour accéder aux combles de l’église). Afin de rendre l’église de Saint Jean la plus favorable possible aux chauves souris, il est donc prévu de remplacer certains accès au clocher par des barreaux spéciaux (qui restent défavorables aux pigeons). Pour mieux cohabiter avec les chauves souris Si vous abritez vous même des chauves souris chez vous, si vous avez des problèmes avec les capricornes ou si vous souhaitez rénover un bâtiment tout en conservant cette cohabitation avec les chauves souris, le parc national peut vous conseiller lors des travaux. Il est également intéressé par toutes vos observations de chauves souris afin d’améliorer ses inventaires. Quelques préconisations de base permettent déjà une bonne cohabitation : - Eviter les travaux au printemps et en été (période reproduction) sur les charpentes, toitures, bardages… En général, passé mi août les colonies de reproduction se déplacent vers d’autres gîtes et il n’y a plus de risque de dérangement. - Pour les traitements de charpente, il existe aujourd’hui des produits de traitements « alternatifs » moins toxiques (mais plus chers !). - Le parc national possède également des guides techniques sur les aménagements favorables aux chauves (consultable à la maison de la vallée).